Premier Mai

Publié le par MClaude

 
CALME 1er MAI
 
 

Rien n'a différencié cette journée des précédentes et le travail fut partout normal comme on pouvait le souhaiter. En fait de fête, midinettes et jeunes filles ont arboré le brin de muguet symbolique qui portera bonheur, nous voulons l'espérer avec elles.

Aucune manifestation extérieure, seule une conférence-meeting annoncée pour le soir de façon que les travailleurs puissent marquer le coup et célébrer le « travail ».

Il serait à souhaiter que la fête du travail marquât réellement sa reprise ; ce serait le plus éclatant symbole.

(ASSOCIATION SYNDICALE - L’Echo Saumurois 3 mai 1933)

 

 

Fusillade de Fourmies 1er Mai 1891 (Wikipédia)

Le jour symbolique du 1er Mai est choisi en référence aux événements du Haymarket Square de Chicago.
La IIè internationale se réunit à Paris à l’occasion du centenaire de la Révolution Française et de l’Exposition Universelle en 1889. Elle décide, le 20 Juillet 1889, de faire de chaque 1er Mai une journée de manifestation pour obtenir la réduction du temps de travail. Le terme « Fête du travail » a été donné en 1890 par Jules Guesdes. Le 1er Mai 1890 est ainsi célébré, pour la première fois.

Source : Wikipédia « Journée internationale des travailleurs »

La journée 1er Mai 1890 à Angers

Comme il était facile de le prévoir, la journée du Ier mai s'est écoulée à Angers dans le calme le plus parfait. Pas le moindre anarchiste : il n'y a eu à manifester que la gendarmerie, la police et la troupe.
La foire ne s'est pas ressentie autant qu'on aurait pu le craindre des bruits alarmants répandus mercredi par d'abominables fumistes. Les ouvriers des ardoisières devaient, en effet, à en croire ceux- ci, faire une descente en masse dans la ville. . Cinquante kilos de dynamite avaient été volés au Château... etc., etc. Autant de canards auxquels il était facile de couper les ailes, mais dont le vol effrayait nombre de braves gens, âmes crédules et imaginations promptes à s'échauffer.
Cependant, nous le répétons, malgré tous ces racontars, les transactions n'ont pas été trop mauvaises.
La journée du Ier Mai n'aura donc guère eu, à Angers, d'autre résultat que de l'aire mettre sur pied — et sur les dents — depuis mercredi soir, nos excellents gardiens de la paix, nos pauvres petits fantassins et voire brave marée-chaussée.

Source : L’Echo Saumurois Samedi 3 Mai 1890

Publié dans Chroniques, ANGERS

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