Nos ancêtres, il y a 150 ans

Publié le par MClaude

GENEATHEME de FEVRIER

Deuxième sujet de ce généathème proposé par la gazette des ancêtres : Rétrospective d'évènements ayant marqué la vie de nos ancêtres au cours de l'année 1868. J'ai d'abord choisi un mariage puis un deuxième qui a dû bouleverser la vie de nos ancêtres, l'arrivée du chemin de fer à Saumur.

27 Septembre 1868
Mariage de René JOULIN
Mairie d'Allonnes (photo Internet)
 
En ce début d’automne, à Allonnes, nous assistons au mariage de René JOULIN  avec Anne CUILLIERIER célébré à la Mairie à cinq heures du soir devant Mathurin-Clément MOREAU, Adjoint au Maire.
René est né le 1er janvier 1826 à Vernoil-le-Fourrier, il est le fils de Louis et d’Anne SEPTIER. C’est un cousin d’un de mes ancêtres de la quatrième génération.
Il est veuf de Jeanne DERUSSE décédée à l’âge de 35 ans, le 10 Mai 1867 à Russé,  commune d’Allonnes.
C’est donc un peu plus d’un an après ce décès qu’il épouse Anne âgée de 22 ans, cultivatrice domiciliée à Allonnes. René en a 42,il est  également cultivateur à Allonnes.
Sa mère, Anne SEPTIER domiciliée dans cette même commune est présente, son père Louis est décédé à Vernoil le 10 Octobre 1847.
Les parents d’Anne, cultivateurs à Brain-sur-Allonnes,  sont tous les deux présents.
De son premier mariage René a eu trois enfants :
- René né en 1853
- Louise née en 1855-décédée en 1860
- Rose née en 1858
René et Rose assistent certainement au mariage de leur père. Sont-ils heureux  qu'il ait pris une nouvelle épouse  ? Le souvenir de leur maman doit être encore très proche………..
On apprend qu’un contrat de mariage a été établi à l’étude de Maître Charles, Eugène, Joseph DENIAU, Notaire à Allonnes.
Sont témoins ses deux frères, Louis et Pierre, Cultivateurs à Allonnes, Jean le frère d’Anne,  cultivateur à Brain-sur-Allonnes et Sébastien TASSONNEAU, propriétaire demeurant Brain-sur-Allonnes, ami des époux.
Meilleurs voeux de bonheur aux époux.
 
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En cette année 1868, on parle beaucoup du projet de chemin de fer qui relierait Poitiers à Saumur. Une conférence fut organisée afin de répondre aux craintes des habitants de Saumur pour ce qui concerne la traversée de la ville. Il semblerait que l'on se préoccupe beaucoup de la réaction des chevaux lors du passage du train...
 
Echo Saumurois du 10 Décembre 1868
 
« Voici l'avis qui a été distribué hier dans notre ville pour annoncer cette soirée :
 
AVIS.
La Commission municipale chargée de l'examen du projet de chemin de fer de Poitiers à Saumur, A l'honneur de prévenir ses concitoyens que M. Galland,- ingénieur de la Compagnie , fera une conférence à la Mairie, vendredi prochain, 11 de ce mois , à 7 heures et demie très-précises du soir, et les invite à y assister. »
 
Extrait de l'Article paru le Mardi 15 décembre 1868 dans l'Echo Saumurois
 
« …..Mais , ces craintes apaisées , il y a encore une inquiétude sérieuse relativement à la libre circulation des chevaux et des voitures, et les précédents marseillais et américains cités par M. Galland, n'ont pas dissipé cette inquiétude. Les chevaux s'effraient presque tous à l'approche d'un train, quelle qu'en soit la vitesse ; nous avons subi péniblement , il y a quelques années, les conséquences de cet effroi à l'entrée de la roule impériale n° 147, vis-à-vis de l'ancienne gare de l'île du Saule. Depuis , nous en avons remarqué l'effet , en rase campagne , sur des chevaux employés aux labours et à des charrois agricoles ; tous ou presque tous donnaient maille à partir à leurs conducteurs. Qu’adviendra-t-il de l'effroi de ces animaux pendant le long et étroit trajet des rues de la Grise , du Portail- Louis, d'Orléans, du pont Cessart , de la rue Royale , du pont Napoléon? Si les passants s'habituent à la vue d'un train , les chevaux s'y habitueront-ils ? nous répondons négativement. D'abord , les chevaux employés à la campagne verront rarement ce spectacle; d'un autre côté , il nous a été rapporté hier que les chevaux d'un omnibus desservant journellement la station des Rosiers avaient failli, par peur, y causer un accident grave. Partisan de l'œuvre projetée , nous signalons cet inconvénient, non pour en contrarier l'exécution , mais pour que les règlements à intervenir sur l'organisation du service écartent , par des mesures utiles et sévèrement édictées , les dangers à naître de cette traverse et le préjudice qui en sortirait pour les riverains. Sous le bénéfice de cette observation , il est démontré que le chemin de fer de Poitiers à Saumur est le moyen unique de relever notre ville d'une déchéance commerciale qui la menace. Il nous faut donc en favoriser l'entreprise à travers nos rues et nos ponts, puisque la dépense de deux millions , jugée nécessaire à la construction d'un viaduc sur la Loire, rendrait quant à présent cette entreprise aléatoire sinon impossible. Du reste, si la continuation de la voie ferrée à travers la ville et les ponts doit nuire à l'accomplissement du projet actuel , pourquoi, dans l'attente d'une ligne d'enceinte, ne se bornerait-on pas à établir entre les deux gares un service ordinaire d'omnibus ?...... »

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