Zoologie
Lu dans les Echos Saumurois du samedi 27 Mai 1854 :
« Ou vient d'appliquer au jardin zoologique d'Angers le système de l'hydro-incubation pour faire éclore les œufs de poules et de casoars, système qui peut, sans aucun doute, s'étendre sur toutes les espèces de volailles. On sait en quoi il consiste : c'est tout simplement l'action de l'eau chaude maintenue à une température égale, qui remplace celle de la mère.
Voici en quels termes le Précurseur rend compte de l'expérience faite à Angers :
‘‘L'expérience a parfaitement réussi. On a vu des poussins briser la coquille de leur œuf, en sortir prestement, et s'élancer aussi pleins de vie que si l'incubation n'eût pas été factice. Il en est né plus de trente depuis deux jours, et chaque jour en verra se produire. Il y avait foule pour voir ce curieux spectacle’’.
Mais le tout n'est pas de les faire éclore, il faut les faire élever, il faut leur donner l'équivalent de ce que leur donnerait la mère qui leur manque. On y a pourvu au moyen d'une autre machine également ingénieuse, dans les compartiments de laquelle ils trouvent la chaleur qui leur est nécessaire, un abri, du sable à gratter et la nourriture qui leur convient (Agriculture). »
Mon ancêtre de la cinquième génération, sosa 56, Pierre RABINEAU, commente cet article avec un voisin. Ils prennent un verre au bistrot du village en attendant que les femmes sortent de la messe :
- T’as vu c’qui font au zoo d’Angers pour faire éclore les œufs de poule ?
- ben non, qu’on-ti encore trouvé, astheûre ?
- Y font chauffer de l’eau pour remplacer la chaleur de la poule
- Ah Bon ! vlà côr une drôle d’idée !
- J’aurai ben essayé pour mes poussins, j’ai ben envie d’aller y voir comment que ça s’passe. Si j’peux gagner quêque temps. C’est pt’être pas une mauvaise idée ! Faut ben être moderne astheûre ! Et plus, parait qui-z-ont de beaux oisiaux !
- J’avons été mais j’ai rien vu de pareil ! Donne donc la fillette, j’boirai ben côr une lichée, anhuit fait ben chaud !
- On va arranger ça, ça fait un bout d’route, va falloir un couple de jours. Qui c’est qui va garder la ferme ? Ben j’ vas en causer avec la Louise. La v’la, faut y aller, topette !
(je ne garantis pas l’exactitude du patois angevin ! je m’en souviens un petit peu mais surtout phonétiquement).
Le casoar est une espèce de grand oiseau de la famille des casuariidae d’environ 1.5 à 1.8 m au plumage ressemblant à une chevelure noire et rêche avec un casque vert brun qui surplombe la tête, un cou et une face bleue, une nuque verte avec deux caroncules rouges pendant sous le cou. Il vit dans les forêts tropicales humides des îles de Aru et Seram en Indonésie, en Nouvelle-Guinée et dans le nord-est de l’Australie. (wikipédia).
